PARIS, 18 novembre 2019
APMnews

Dix-huit organisations appellent, dans un communiqué commun, à ne pas oublier la psychiatrie publique, à la veille de la présentation par le gouvernement, d’un plan d’urgence pour l’hôpital.

La journée de mobilisation des personnels hospitaliers organisée jeudi 14 novembre a été très suivie (cf dépêche du 12/11/2019 à 16:37 et dépêche du 14/11/2019 à 19:19) et à l’issue, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé qu’un plan visant à renforcer l’attractivité et les investissements des hôpitaux sera présenté mercredi par le premier ministre, Edouard Philippe (cf dépêche du 14/11/2019 à 17:43).

« A la suite de la journée de mobilisation du 14 novembre qui a été particulièrement suivie notamment dans les services de psychiatrie, les signataires veulent dire toute la nécessité de tenir compte des fortes attentes des communautés médicales et soignantes de leurs établissements pour enrayer la logique de constante dégradation de la qualité des soins auprès des patients et de leurs proches », écrit un collectif composé des responsables de 18 organisations.

Les signataires en sont : Sadek Beloucif, président du Syndicat national des médecins, chirurgiens spécialistes et biologistes des hôpitaux publics (Snam-HP), Marc Betremieux, président du Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH), Rachel Bocher, présidente de l’Intersyndicale des praticiens hospitaliers de France (INPH), Stéphane Bourcet, président de l’Intersyndicale de la défense de la psychiatrie publique (Idepp), Michel David, président de l’Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (ASPMP) et président de la Fédération française de psychiatrie (FFP), Claude Finkelstein, présidente de la Fédération nationale des associations d’usagers en psychiatrie (Fnapsy), Thierry Godeau, président de la Conférence nationale des présidents des commissions médicales d’établissement (CME) de centres hospitaliers (CH), Pascal Mariotti, président de l’Association des établissements du service public de santé mentale (Adesm), Marie Rose Moro, présidente du Collège national des universitaires de psychiatrie (Cnup), Gladys Mondière et Benoit Schneider, coprésidents de la Fédération française des psychologues et de psychologie (FFPP), Christian Müller, président de la Conférence nationale des présidents de CME de centres hospitaliers spécialisés (CHS), Renaud Péquignot, président d’Avenir hospitalier, Annick Perrin-Niquet, présidente du Comité d’études des formations infirmières et des pratiques en psychiatrie (Cefi-Psy), Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques (Unafam), Norbert Skurnik, président de la Coordination médicale hospitalière (CMH), Jacques Trévidic, président de la Confédération des praticiens hospitaliers (CPH) et Michel Triantafyllou, président du Syndicat des psychiatres d’exercice public (Spep).

« Les déclarations du premier ministre pour l’ensemble du système de santé ne devront pas faire l’impasse sur les graves difficultés de la psychiatrie », préviennent-ils.

Ils rappellent qu’ils ont déjà appelé à une « urgence républicaine » en septembre 2018 (cf dépêche du 13/09/2018 à 11:45), qu’ils ont proposé « 10 mesures urgentes » en novembre 2018 (cf dépêche du 12/11/2018 à 17:01) et demandé à rencontrer le président de la République en mars (cf dépêche du 19/03/2019 à 11:56), demande « restée encore à ce jour sans aucune réponse », regrettent-ils.

« Un nouveau rendez-vous manqué avec les professionnels de la psychiatrie publique et les représentants des patients et de leurs proches serait un signal extrêmement grave et très lourd de conséquences dans le climat actuel », avertissent-ils.

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