Le Pr Frank Bellivier, chef de service à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), a été nommé délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, a révélé le ministère des solidarités et de la santé, dans un communiqué publié dernièrement .

Chef de service à l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), Frank Bellivier dirige notamment une équipe de recherche en neuropsychopharmacologie des troubles bipolaires et des addictions (Inserm UMR-S 1144) et un centre expert sur les troubles bipolaires de la Fondation FondaMental au sein du groupe hospitalier Fernand Widal-Lariboisière-Saint-Louis.

La réaction intersyndicale 

NOTRE COMMUNIQUÉ

Les signataires prennent acte de la nomination du délégué ministériel à la psychiatrie et la santé mentale chargé de mettre en musique la feuille de route ministérielle.

Ils ne peuvent que déplorer l’impact très négatif que ne manquera pas d’avoir cette décision prise sans aucune concertation avec les professionnels de terrain sur la base d’orientations particulièrement clivantes qui ont au moins le mérite d’être très claires. Ces orientations dans lesquelles ils ne peuvent en aucun cas se reconnaitre et s’engager sont aux antipodes des attentes exprimées à plusieurs reprises par un grand nombre d’acteurs pour répondre aux véritables enjeux d’une gravité sans précédent. A cet égard, ils ont eu déjà à alerter le Chef de l’Etat sur la situation dramatique d’urgence républicaine auxquels sont confrontés usagers et professionnels de la psychiatrie.

Les axes d’améliorations indispensables pour la psychiatrie du XXIème siècle qu’ils appellent de leurs vœux étaient pourtant déjà connus. Ils font l’objet des nombreux travaux engagés depuis 2017 par le comité de pilotage national de la psychiatrie qui a su fédérer l’ensemble des acteurs des champs médical, médico-social et social.

Ils tiennent à rappeler avec force que la discipline médicale qu’est la psychiatrie ne peut se concevoir que dans le cadre d’une approche globale bio psycho-sociale basée sur la nécessité déontologique d’approches cliniques diversifiées, adaptées à chaque étape de l’évolution clinique de la personne, intégrant ainsi son histoire singulière l’environnement territorial qui est le sien, et garante de sa dignité et de son intimité.